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  • Photo du rédacteurRachid Mouchaouche

Les enjeux de la 5ème période des certificats d'économie d'énergie



La 5ème période des certificats d'économie d'énergie (CEE) court jusqu'à 2025. Cette période vise à réaliser des économies d'énergie ambitieuses, à proposer des solutions innovantes et performantes, ainsi qu'à répondre aux besoins spécifiques des particuliers et des entreprises.

Dans cette perspective, nous avons identifié quatre points clés qui vont impacter l'évolution du secteur, et sont de fait incontournables à tout acteur du secteur dans l'élaboration de sa stratégie.


Le glissement vers les travaux de rénovation globale

Dans cette nouvelle période, les travaux de rénovation globale seront éligibles à des primes plus importantes. Cela encourage les acteurs du secteur à promouvoir des solutions intégrées et globales pour optimiser l'efficacité énergétique des bâtiments.


Le rétrécissement du périmètre sur les CEE précarité


La 5ème période réduit le périmètre des CEE précarité, tout en tenant compte des impacts de l'inflation. Cela implique une adaptation des stratégies des acteurs du secteur pour répondre de manière efficace aux besoins des ménages précaires.


La course à la collecte de CEE d'ici à 2025


La 5ème période met l'accent sur la collecte accrue de certificats d'économie d'énergie d'ici à 2025. Cette dynamique peut entraîner une baisse des prix des CEE, ce qui nécessite une adaptation des modèles économiques des acteurs du secteur pour maintenir leur compétitivité.


Une tendance à la concentration du secteur

Pour atteindre une taille critique et faire face aux défis de la 5ème période, on observe une tendance à la concentration du secteur des certificats d'économie d'énergie. Les acteurs du marché cherchent à consolider leurs activités et leurs ressources pour optimiser leurs performances.


Enfin on risque d’assister à une plus grande porosité entre les différents acteurs de l’écosystème de la rénovation énergétique, ce qui peut être perçu comme un défi en termes de concurrence, mais également comme une opportunité pour développer de nouveaux partenariats et collaborations.


Il est notamment intéressant de noter que l’Anah envisage d’élargir MaPrimeRénov’ aux particuliers effectuant eux-mêmes leurs travaux. L’idée est d’ouvrir le dispositif aux « bricoleurs chevronnés ». Mais, si cela devait se concrétiser, nous verrions surtout une porte s’ouvrir entre les acteurs des CEE et les plateformes de « jobbing » : un particulier pourra faire appel à un autre particulier inscrit (et sélectionné) par ces plateformes pour réaliser des travaux de rénovation et profiter du financement.


Deux métiers jusqu’alors séparés (les plateformes de CEE avec un vivier d’artisans labélisés RGE et les plateformes de jobbing qui ont l’expertise pour gérer une ressource plus large et plus hétérogène de « bricoleurs chevronnés ») vont se retrouver en confrontation directe. Ouvrant ainsi la porte à la fois à une concurrence accrue mais également à des opportunités de développement ou des partenariats.


Face à cette situation, il est crucial pour les délégataires de réfléchir à l'évolution de leur modèle économique afin de gagner en compétitivité, voire de garder une place sur le marché.


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